//SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES AU MALI: DE NOMBREUX PARTIS MALHEUREUX CRIENT AU SCANDALE ET AU BANDITISME ELECTORAL

SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES AU MALI: DE NOMBREUX PARTIS MALHEUREUX CRIENT AU SCANDALE ET AU BANDITISME ELECTORAL

Depuis le 19 avril soir, l’on connait les tendances des résultats issus des différents bureaux de votes. Avant la proclamation officielle des résultats du deuxième tour des législatives de 2020, ils sont nombreux les partis politiques sortis malheureux qui crient au scandale et au banditisme électoral. En Afrique, de façon générale, les résultats sont contestés par les partis malheureux. Le Mali n’est pas épargné. Le deuxième tour des  dernières élections législatives en n’est la preuve. Les partis politiques qui n’ont pas eu le suffrage des électeurs  crient à une fraude massive. Bien vrai  que dans certaines localités à l’intérieur du pays, l’on a constaté de nombreux incidents et violences lors du scrutin du 19 avril. Mais cela ne concerne pas tout le Mali. Dans certaines zones, les choses se sont déroulées correctement.

Pour rappel, à Ouro-Mody dans la région de Mopti, un Président de bureau de vote a été enlevé, et les autres membres et des représentants de la commission électorale, chassés par des hommes armés. Dans les communes de Sosobé et Togorougoumbé, le vote n’a pas eu lieu à cause des menaces terroristes qui s’en prendraient aux électeurs. A  Tonka dans le cercle de Goudam en région de Tombouctou, selon des sources, les urnes de plusieurs bureaux ont été enlevées par des hommes armes. Dans la localité de Djiré, l’un des candidats Ibrahima Boubacar Yoro MAIGA dit avoir reçu des tirs venant de la CMA. Voilà quelques incidents qui se sont déroulés dans le Nord et le Centre du pays.

Mais voilà que de nombreux partis qui ont eu la chance de passer au second tour se plaignent. Ils  déplorent la fraude avant la proclamation des résultats officiels par le CENI. Le Président du parti UDD Tiéman Hubert COULIBALY évoque des fraudes massives et parle de fabrication de résultats. Après lui, le Président du parti  l’Alliance Pour la République (APR) Oumar Ibrahima TOURE  réagit  à travers un communiqué. Rompant avec sa réserve habituelle, l’Alliance Pour la République (APR) informe l’opinion nationale et internationale qu’il a été lésé dans ses droits politiques, électoraux, juridiques et citoyens dans la circonscription électorale de Gourma Rharous.

« Notre candidat avait gagné dès le premier tour, résultats à l’appui, victoire confisquée par la Cour Constitutionnelle. Parti fidèle à son esprit républicain, croyant au début en la bonne foi des acteurs administratifs dont le Gouverneur de région, le Préfet et la Cour Constitutionnelle, a accepté d’aller au second tour, avant de comprendre par la suite que c’était fait à dessein. »

 

« En effet, au second tour, ce banditisme électoral s’est poursuivi par des pratiques honteuses se caractérisant, entre autres, par l’intrusion visible de l’administration régionale, le bourrage des urnes (cas des 11 bureaux de vote de Benguel), la confiscation et la destruction du matériel électoral, une déclaration publique avec preuve sonore du candidat du RPM, déclarant tout faire pour empêcher le déroulement du scrutin du second tour dans des communes dont Gossi. Pire, l’administration régionale et locale, garante de la bonne organisation du scrutin et de la neutralité, a fait une intrusion scandaleuse en faveur du candidat du RPM, privant les communes de Gossi, d’Adjora et d’Inadjatafane de leurs droits de vote. La veille du scrutin, le matériel électoral d’Inadjatafane a été confisqué et retenu à Tombouctou sur instruction du Gouverneur de la région.

Pour plus de détails, Président Oumar ajoute :

« Joignant l’acte à la parole, sur ordre du candidat du RPM le matériel électoral destiné aux communes de Gossi et Adjora a été intercepté et brûlé à une dizaine de kilomètres de Gourma Rharous. Bien qu’ayant été informé par nos soins de la déclaration du candidat du RPM, l’administration n’a pris aucune disposition pour sécuriser le matériel électoral destiné à Gossi et à Adjora. A cela s’ajoute les menaces et les intimidations faites par le Gouverneur de Région à l’encontre de certains maires leur exigeant de voter et de faire voter pour le candidat du RPM. »

Nous n’arrivons pas à comprendre une chose : pour ces élections, la majorité des partis sont allés dans cette conquête en alliance et non le seul. On vu des alliances contre nature. Alors pourquoi certains partis pensent qu’ils ont été lésés ? Difficile pour nous de comprendre ces affirmations.

Tout ce que nous pouvons reconnaitre, c’est l’achat de consciences qui a fait la différence lors du second tour. Les alliances qui n’avaient pas assez de moyens ont vu leurs candidats échouer. On peut ne pas se réjouir de ce genre de vérité.

ALY COULIBALY

By |2020-04-24T08:11:00+02:00avril 24th, 2020|ACTUALITE|0 Comments

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