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SECOND TOUR DES LEGISLATIVES EN CIV DE BAMAKO: • SABATI-2012 S’ENGAGE AUPRES DE MOUSSA MARA • RIEN QUE DE L’OPPORTUNISME

Depuis près d’une trentaine d‘années que le Mali a emprunté la voie d’une démocratie multipartite, on a coutume d’assister, à l’occasion de chaque consultation populaire, notamment des élections législatives, à une effervescence d’associations et organisations de la société civile qui mettent tout en œuvre pour se rapprocher, plus ou moins, de l’arène politique. Eh bien, les élections législatives de 2020 dont on attend le second tour, ne feront pas exception à la règle. Il n’est un secret pour personne que dans la sphère politique de notre pays, les actions ne sont aucunement posées ou menées suivant des convictions idéologiques ou des raisons politiques.

En vérité, le microcosme politique sous nos cieux est tout simplement assimilable à une jungle dont le terreau est très fertile pour l’opportunisme. Naturellement, pour avoir le dessus dans cette jungle, les protagonistes n’aspirent à s’imposer que par l’effectif de leurs partisans. C’est justement ce qui contraint nos acteurs politiques à une quête perpétuelle de popularité et les différentes périodes électorales sont les moments les plus propices pour cela.

Nous savons que le premier tour des élections législatives de 2020 s’est déroulé et les résultats définitifs donnés par la Cour Constitutionnelle ont confirmé la participation, pour le second tour, de la liste ‘’YELEMA’’ en commune IV du district de Bamako. Pour les besoins de ce second tour, chacune des deux coalitions qualifiées a reçu des adhésions à sa cause, gage d’un embonpoint pour affronter cette épreuve électorale.

S’il a été rapporté qu’en la circonstance de ce second tour de scrutin, la quasi-totalité des candidats malheureux de la commune IV ont formé un bloc contre le camp ‘’Mara’’, il faut aussi dire que celui-ci (le camp ‘’Mara’’), pour sa part, a enregistré des adhésions que l’on pourrait qualifier de très importantes. C’est dans cette optique que le mouvement politico-religieux, SABATI-2012, est entré dans la foulée en exhortant les organisations musulmanes de la commune à voter pour la liste ‘’YELEMA’’ en ce second tour de scrutin. En effet les sections de l’Union nationale des associations de femmes musulmanes du Mali (UNAFEM), de la ligue des Imams et Érudits du Mali (LIMAMA)), le collectif des maitres coraniques de la commune IV, et bien d’autres organisations et regroupements de jeunes ‘’Arabisants’’ ont décidé de soutenir sans aucune contrepartie, la liste ‘’YELEMA’’ conduite par Moussa MARA.

S’il est vrai que le mouvement SABATI-2012 est une organisation de la société civile à laquelle on reconnait volontiers une certaine légitimité, il n’en demeure pas moins vrai qu’il acquerrait plus de crédibilité et de respectabilité s’il parvenait à faire ses preuves au plan religieux musulman, plutôt que de toujours chercher à s’illustrer sur le plan politique. SABATI-2012 ne doit pas oublier qu’il est une organisation religieuse musulmane et à cet effet, il doit plutôt jouer un rôle d’interface et non se mêler des affaires politiques.

Mais à bien étudier les activités que mène le mouvement SABATI-2012 sur l’échiquier national, on se rendrait à l’évidence que les tenants des rênes de cette organisation politico-religieuse ne sont mus que par l’opportunisme. Et cela personne n’en est dupe. Et pourtant, cette entité constituée de jeunes musulmans pourrait bien se rendre très utile à la nation malienne et à la religion musulmane en se faisant défenseur de la morale sociétale.

En tout cas, pour redorer son blason auprès des Maliens, SABATI-2012 aurait vraiment besoin d’être recadré, tout comme l’Imam Mahmoud DICKO l’a fait avec la CMAS lorsque celle-ci avait franchi le rubicond en affichant ses prétentions politiques.

« L’objectif recherché par la CMAS est et demeure de se positionner comme contre-pouvoir et non pas être partie prenante à la gestion du pouvoir. Or en participant aux élections, on va à la recherche du pouvoir. On participe à la gestion du pouvoir, soit comme majorité en cas de victoire, soit comme opposant, en cas de défaite. On ne peut pas être partie prenante dans la course et l’exercice du pouvoir et prétendre en même temps jouer son rôle noble de contre-pouvoir. La CMAS ne saurait nullement être l’ennemie d’une formation politique, quelle qu’elle soit, à plus forte raison qu’elle entretienne la moindre adversité à l’endroit d’un quelconque bord politique. Et pourtant c’est ce qui risque d’arriver inéluctablement si la CMAS prend part à une compétition électorale. Sans compter toutes les frictions et les déchirements que cela pourrait engendrer au sein du mouvement en tant que tel… »

avait tenu à préciser l’imam DICKO.

En tout cas, il suffit de tendre l’oreille à l’opinion nationale pour se rendre à l’évidence du discrédit qui frappe SABATI-2012 du fait de l’opportunisme qui le caractérise.

El Hadj Mamadou GABA

By |2020-04-10T07:04:25+02:00avril 10th, 2020|ACTUALITE, POLITIQUE|0 Comments

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