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SELON LE CHEF DE LA DIPLOMATIE MALIENNE TIEBLE DRAME « LE MALI EXPLORE TOUTES OPTIONS POUR LA PAIX »

« Les négociations du haut représentant du chef de l’Etat pour le centre  n’engagent pas le gouvernement malien », avait dit   Tiéblé Dramé ,Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, quelques jours après l’annonce du Professeur  Dioncouda Traoré de vouloir négocier avec les chefs djihadistes. C’était à  la faveur de la présentation des vœux du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale à la presse. Celui-ci a été moins clair sur la position de l’Etat malien par rapport aux négociations engagées par le haut représentant du chef de l’Etat pour le centre avec les chefs terroristes Iyad Ag Aly et Amadou Kouffa.  Dans un entretien avec APAnesw.net  un site d’informations, le ministre malien des Affaires Etrangères, Tiébilé Dramé, dresse l’état des derniers développements de la crise au Sahel et explique pourquoi le gouvernement de Bamako n’est plus opposé à une discussion avec les jihadistes.

Beaucoup d’intervenants ont déploré le manque de solidarité entre Africains face à la menace jihadiste. Avez-vous ressenti une détermination des Africains à aider les pays du Sahel pour combattre la menace ?

Je vous ai parlé d’une prise de conscience. De toutes les déclarations des leaders, il est apparu que l’Afrique ne veut plus être désormais une spectatrice. Elle veut jouer les premiers rôles. Il reste à passer aux actes. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a donné le ton. Le reste du continent suivra, je l’espère, très bientôt.

Lors du sommet de Pau (France) qui a réuni en janvier dernier, autour du président français Emmanuel Macron, les chefs d’Etat du G5 Sahel, plusieurs mesures ont été annoncées. Avez-vous l’impression qu’il y a une réelle volonté des pays du Sahel de les appliquer ?

Pau a été un lieu d’engagements communs du Sahel et de la France. Un mois après, tout le monde peut voir que nous sommes entrés dans le temps des actes concrets. Le dernier exemple le plus significatif de cette nouvelle étape est l’entrée, le 13 février, des premières unités de la nouvelle armée malienne dans la ville de Kidal. C’est un pas important du processus de réunification  et de stabilisation du Mali.

Qu’est-ce qui empêche selon vous, les parties signataires à appliquer l’accord de paix d’Alger signé en 2015 ?

Cette question relève du passé maintenant. Le déploiement de nos forces armées reconstituées à Kidal est la preuve de la nouvelle impulsion donnée au processus d’Alger.

Certains pays africains réclament leur entrée dans le G5 Sahel, d’autres souhaitent un cadre plus large. Êtes-vous d’accord ?

La coalition pour le Sahel créée à Pau, le 13 janvier, est ouverte à tous ceux qui veulent apporter leur contribution à la lutte contre le fléau du terrorisme.

Le président Keïta qui était opposé à toute idée de dialogue avec les jihadistes, a récemment changé d’avis. Pourquoi ?

Explorer les voies du dialogue avec les jihadistes maliens est une recommandation des forces vives du pays réunies en congrès du 14 au 22 décembre 2019.  C’est une recommandation qui s’impose à tous. Le président de la République retiendra les meilleures options pour apaiser le pays et pour y restaurer la concorde.

En résumé, il ne faut négliger aucune piste susceptible de nous conduire vers l’apaisement, la paix et la concorde.

 

ALY COULIBALY/Source Apanews.net

 

By |2020-02-18T23:43:42+01:00février 18th, 2020|ACTUALITE, POLITIQUE|0 Comments

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