La crise perdure. Plus d’un se pose la question : Quand verra-t-on le bout du tunnel ? L’opinion pour une large partie est convaincue qu’un gouvernement d’union nationale a à coup sur l’avantage de nous sortir de l’impasse économique, laquelle impasse alimente et aggrave la crise sociopolitique actuelle. Vrai ou faux ? La communauté internationale partage cet avis. Elle vient d’en être confortée par la mission technique de médiation qui a dégagé un schéma de déblocage total. Pendant d’un mois, le pays vit sans gouvernement. Cette situation oblige le premier ministre Dr Boubou CISSE à être sur tous les fronts. «Le pays est sur cale. Tout est arrêté .Et rien ne marche. Les Maliens souffrent », dit-il. Plus d’un citoyen se lamentent tous les jours et déplorent cet état de fait en réalité préjudiciable au bon fonctionnement de l’Etat.
La crise risque de passer du mal au pire si les divergences persistent. Si l’on ne prend garde, le pays risque de couler à cause des égos de ceux qui entretiennent le bras de fer. Les Maliens sont unanimes : c’est la première fois que le pays vit plus d’un mois sans gouvernement. Nul ne peut contester que la déliquescence des secteurs relevant du pouvoir régalien de l’Etat comme la santé, l’éducation et la justice mettent en danger le présent et le futur du citoyen.
Dans le contexte actuel, seul le dialogue doit prévaloir et prendre le pas sur tout. Le diagnostic de la CEDEAO fait ressortir cette solution qui s’impose d’elle-même.
La cité s’accorde sur l’urgence voire la nécessité de former un gouvernement de consensus. Ce gouvernement devra avoir une feuille de route claire avec des priorités. Imaginez ce que serait un pays confronté à une crise sécuritaire mais sans ministre de la défense. Imaginez un pays confronté à la pandémie de la maladie de la CORONAVIRUS sans ministre de la santé. Imaginez un pays dans le précipice sans ministre de l’économie.
Que sera un pays sans route et en manque d’infrastructures sans ministre en charge du secteur ? Peut-on ou doit-on aspirer au développement de l’école alors qu’il n’ya pas de ministre pour s’en occuper ? Ce sont ici des faits qui convainquent le plus idiot de la République qu’un pays ne se construit pas dans le désordre. Aujourd’hui, le Mali ressemble à un grand bateau ivre, ivre dans des eaux troubles. Le Président de la République, chef de l’Etat ne doit pas laisser cette dérive perdurer.
Alors : vite, vite un gouvernement de consensus au Mali !
LAYA DIARRA
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