Le président de l’Assemblée Nationale, Moussa TIMBINE a reçu hier, mardi 23 juin 2020 l’ambassadeur américain à Bamako, Dennis HANKINS, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart OUVRY, et le présentant du secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh ANNADIF. A l’ordre du jour de ces rencontres étaient inscrits :
- la situation politique ;
- le dialogue républicain ;
- le respect des règles de la démocratie dans notre pays.
L’ambassadeur américain avait déjà rencontré le président de l’Assemblée nationale le 09 juin dernier. Les Etats Unis ont rappelé qu’ils refusent tout changement extra-constitutionnel. Étant donné le contexte actuel du pays, ces rencontres en cascades avec des représentants de la communauté internationale avec le président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Moussa TIMBINE, illustre leur préoccupation, face à la crise socio-politique que nous vivons. C’est pour trouver une solution à la crise que traverse notre pays. Tout le monde sait que l’institution constitue aujourd’hui le point de blocage de la crise socio-politique du Mali. Si le problème de la dissolution de cette institution n’est pas résolu, la situation restera figée, ou pire, s’empirera. Ce qui n’est pas du goût de la communauté internationale, vu l’effort qu’ils ont mis depuis 2012 afin de faire sortir notre Maliba du gouffre.
En off, L’objectif de ces rencontres avec l’Honorable Moussa TIMBINE ne pourrait être autre chose que de lui mettre la pression afin qu’il démissionne.
Là se trouve le blocage. La dissolution de l’assemblée nationale ne sera pas chose évidente. La communauté internationale semble avoir compris que sans la dissolution de l’Assemblée nationale, la fièvre actuelle que vit le pays ne va pas baisser. Pour preuve, La CEDEAO a déjà recommandé l’organisation d’élections partielles dans les circonscriptions où il y a des tensions. L’organisation de ces élections nécessite sans doute la dissolution de la structure. Aussi l’Union européenne, comme nous l’avions évoqué dans notre parution du mardi 23 juin, soutient pleinement les bons offices de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a dépêché sur place une mission de haut niveau, ainsi que les propositions de sortie de crise. Vient s’ajouter à cela, le récent communiqué de la France, qui pour ceux qui comprendront entre les lignes, demande au gouvernement de calmer la situation. Il semblerait que l’Honorable TIMBINE n’ait plus le choix. Il est tout simplement dos au mur, et devra peut-être accepter d’avoir été le Président de l’assemblée dont le mandat fut le plus « éphémère » que le Mali risque d’avoir connu.
Face à la pression grandissante de toutes part, Moussa TIMBINE pourra-t-il continuer à s’accrocher bec et ongle à son tout nouveau fauteuil ? Comme le proverbe le dit: « qui vivra verra ».
YOUSSOUF KONATE
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