Pour sortie de la crise scolaire, des violations des libertés syndicales et du problème économique, le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a entamé une tournée de prise de contact avec sa base. Tirant des leçons de cette tournée, le bureau exécutif a saisi la base sur certaines préoccupations. Il a animé des conférences et des meetings de Kayes à Gao avec les travailleurs en plus des visites de terrain.
Sur un premier point, il s’agit de :
- l’implication de l’UNTM pour la résolution de crise scolaire que d’aucuns ont qualifié d’agressions du droit à l’éducation des enfants et des jeunes ;
- de la persistance de la violation de la liberté syndicale ;
- de la prise en main de certaines productions SAER à Kayes, à Farako à Sikasso, à Sukala, à Ségou pour un fonctionnement heureux.
Il s’agit aussi de comprendre qu’il faut développer les ressources humaines pour les rendre aptes à dompter le savoir, le savoir-faire, le savoir être.
Selon le secrétaire général de l’UNTM, cela équivaut à élever l’éducation au rang des conditions préalables à toutes les constructions de l’homme, de la famille, de la cité du progrès économique, sociale, politique et culturel. A une période où les pays africains en particulier œuvrent à l’expansion de l’école à la totalité de leurs populations scolarisables, il est inadmissible que notre pays s’éloigne de l’extension du bienfait de l’éducation qui selon Alain, forme à la résistance et « l’obéissance : deux vertus du citoyen à l’obéissance ; il assure l’ordre par la résistance ; il assure la liberté ».
« Si être enseignent, c’est assurer le rôle de transmetteur des savoirs ci-dessus énumérés, d’être le catalyseur d’un esprit patriotique, civique bref d’être un élément responsable de la société dotée d’une conscience professionnelle, de la solidarité entre les générations dans les œuvres communes de fabrication de la qualité de la vie, de bien-être pour tous, alors il n’est pas admissible, il n’est pas possible d’observer le divorce enseignants Ecole ».
Le missionnaire a souligné que la condition de l’école est intimement liée à celle des enseignants. « Cette leçon répétée de localités en localités est, il faut dire, à l’origine des initiatives du SNEC, validée lors des analyses des leçons à retenir des tournées du Bureau Exécutif de l’UNTM » va –t-il ajouter. Il est ainsi disposé à permettre au gouvernement de ne pas passer brutalement sur les dispositions, fruits d’une longue lutte syndicale. Cela suppose d’accepter l’existence de disparité entre les fonctionnaires, même à égalité de diplôme, de compétence, de valeur, de travail. Le bureau exécutif de l’UNTM est d’accord mais à condition que les écarts de conditions n’altèrent pas l’égalité de chance.
Pour l’UNTM, 2021 sera l’année d’une égalisation des grilles comme arrêté aussi par le dialogue national inclusif. Il suffit que les catégories concernées aspirent au statut de fonctionnaire d’Etat.
Sur un deuxième point, l’UNTM a conclu avec le gouvernement des accords pour juguler définitivement les atteintes à la liberté syndicale. Malgré les lettres circulaires, malgré les injonctions faites depuis plus de 4 ans par le Ministre du Travail, de la Fonction Publique, Chargé des relations avec les institutions, il y a des récidives, des comportements difficiles à imaginer dans un Etat de droit, dans une république, dans une démocratie.
Youssouf Konaté
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