La Convergence des forces républicaines (RFP) organise ce samedi 27 juin, sur la place de l’indépendance, une marche de soutien au président IBK. L’objectif clé de l’événement est de démontrer que le président élu démocratiquement n’est isolé ni de son peuple ni par le peuple.
Si le mouvement du 05 juin- Rassemblement des forces patriotiques (RFP) veut contraindre Ibrahim Boubacar KEITA à démissionner, la Convergence des forces républicaines pense le contraire. C’est dans ce cadre que le guide spirituel de« Hizbourahmane », Chouala Bayaya HAIDARA, respectueusement appelé «Zoul Kafar » a lancé un appel aux Maliens, surtout à ses disciples, à sortir massivement pour le meeting. Il a expliqué les raisons qui le poussent à organiser au rassemblement comme suit :
« Tous les Maliens sont appelés le samedi prochain au monument de l’Indépendance pour montrer au monde entier que ceux qui sont sortis le 05 et 19 juin 2020 sont des Maliens ; mais ils ne représentent pas tout le Mali. Je fais partie des manifestants et je dois en faire partie puisque je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils réclament. J’appelle les Maliens à sortir manifester.
« A mon avis, si on voit quelque chose d’anormal dans le pays comme la crise scolaire, l’augmentation ou la baisse des salaires des travailleurs, on doit le dénoncer et conseiller le président dans ce sens. Mais d’organiser des manifestations pour réclamer la démission du président ou la dissolution des institutions ne peut pas marcher. Je ne suis pas d’accord qu’il démissionne obligatoirement. Les institutions doivent être respectées autant que la Constitution. Toute personne qui désire devenir député ou président de la République doit attendre 2023.
« Pour la stabilité de notre pays et pour la stabilité de notre religion, nous rentrons dans ce meeting parce que nous savons que nous sommes en guerre. Nous sommes occupés à moitié. Demander la démission ou la dissolution des institutions, c’est mettre le pays à genoux.
« Le monde a entendu la requête de la CMA. Elle veut de la démission d’OBK. Obliger le président à démissionner signifie que tout citoyen est libre de faire ce qu’il veut. Ceci représente un danger.
« Si le nord et le centre prennent leur indépendance, les militaires risquent de se décourager. Cette anarchie provoquera un autre problème plus compliqué et plus complexe. Si le président est là, la CEDEAO et la communauté internationale peuvent nous aider. Sans lui, l’on pourrait donner dans la dérive. Donc avant d’en arriver là, nous nous levons pour manifester. Nous craignons que certains prennent le pouvoir. Le pouvoir des islamistes ne nous arrange pas du tout. Des signes montrent qu’après ces évènements, ils vont prendre le pouvoir. »
Le départ d’ATT a permis aux djihadistes d’avoir des forces au nord. Jusqu’à présent, le pays n’est pas sorti de cette crise. Le départ d’un autre président fera effondrer totalement le pays.
« Ni les religieux, ni la société civile ne partagent la demande de démission. Ce n’est qu’un individu qui le veut avec ses sympathisants. Donc nous sortirons et demandons à tout Malien soucieux de la stabilité et du respect des institutions du pays de sortir massivement le samedi prochain.
« Ce n’est ni une question d’IBK, ni d’Assemblée nationale, encore moins de TIMBINE. C’est une question du Mali. Le président a tendu sa main. Alors, prenons-la. »
YOUSSOUF KONATE
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