SUR LE SORT DE SOUMAÏLA CISSE EN OTAGE DEPUIS PLUS DE 80 JOURS: • AU PARLEMENT PANAFRICAIN, ROGER NKODO DANG, ÉMET DES INQUIÉTUDES

• LE CHEF DE LA CELLULE DE CRISE, OUSMANE ISSOUFI MAIGA, RASSURE

Depuis hier, on a appris la mobilisation des Organisations de la Communauté Internationale pour la libération du Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE. Sur cette question, le Parlement panafricain et le collectif pour la libération de Soumaïla sont sur la même longueur d’onde en exprimant les mêmes inquiétudes. Tous demandent aux autorités de fournir plus d’efforts pour retrouver Soumaïla. Depuis quelques jours, le président de la Cellule de crise chargé de négocier sa libération, Ousmane Issoufi MAIGA, ne cesse de rassurer que l’homme reviendra sain et sauf parmi les siens.

Peut-on dire que les lignes commencent à bouger pour que Soumaïla CISSE, porté disparu depuis maintenant plus de deux mois et demi, soit de retour sain et sauf ? Depuis hier, en plus des efforts déployés par les autorités maliennes pour retrouver le Chef de file de l’Opposition, ce sont les Organisations de la Communauté Internationale qui se mobilisent ardemment que “Soumi” soit libéré par ses ravisseurs.

En guise de rappel, le Président de l’URD a été enlevé le 25 mars 2020 dans la région de Tombouctou au nord-ouest du pays par un groupe armé lorsqu’il était en campagne pour le premier tour des élections législatives 2020. Maintenant, plusieurs institutions africaines émettent des inquiétudes sur ce rapt qui n’a que trop duré. C’est le cas de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, du Parlement Panafricain et de l’Union Parlementaire Africaine qui ont lancé un appel aux autorités maliennes et aux forces de maintien de la paix comme la Minusma et Barkhane, afin qu’elles multiplient leurs efforts pour la libération de M. CISSE. Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, a exprimé son inquiétude pour Soumaïla CISSE. Hier sur RFI, il disait ceci : “Nous sommes très inquiets en cette période très compliquée avec le Covid-19 qu’un parlementaire soit détenu. On ne sait pas dans quelles conditions. Et nous remercions le gouvernement malien pour les efforts qu’il est en train de mener pour la libération de Soumaïla. Mais nous pensons que ces efforts doivent se multiplier au regard du contexte actuel parce qu’il est quand même très difficile d’imaginer quelqu’un qui a été président de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-africaine), quelqu’un qui a occupé de telles fonctions, être entre les mains de ces ravisseurs dans des conditions inhumaines et dégradantes telles qu’on peut l’envisager”.

“L’enlèvement de Soumaïla CISSE risque de créer des précédents graves et préjudiciables. Il représente une entrave à l’exercice des parlementaires ou bien d’hommes politiques. Je souhaite vivement que les autorités maliennes puissent s’investir davantage pour la libération de Soumaïla CISSE dont la famille doit vivre des moments très difficiles actuellement”. Le Chef de la Cellule de crise chargée de négociation pour la libération de Soumaïla CISSE, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi MAIGA, lors d’une sortie télévisée avant-hier, a affirmé qu’en ce moment, ils sont résolument engagés dans ce travail en vue de la libération de l’honorable Chef de file de l’opposition. “Nous avons sur le terrain plusieurs émissaires. Les services de sécurité d’Etat sont sur le terrain. Nous avons pris contact avec plusieurs supposés ravisseurs. Et, les informations qui nous parviennent nous prouvent que Soumaïla CISSE se porte bien et il est bien traité. Les informations qui nous sont parvenues, avec l’appui de nos partenaires d’ici et d’ailleurs avec l’ensemble de nos contacts, nous pouvons affirmer que Soumaïla CISSE sera très bientôt parmi nous “, a rassuré Ousmane Issoufi MAIGA. Sans donner plus de détails, le Chef de la Cellule de crise en charge de la libération de Soumaïla CISSE semble disposer des pistes crédibles pour pouvoir négocier avec les ravisseurs même s’il n’a pas encore osé révéler le nom du groupe qui le détient.

Boubacar DIARRA