Depuis le 05 mars 2019, la société LANA SA, une société des droits maliens, voit ses activités arrêtées par une décision de Mme le ministre des Mines et du Pétrole, Lelenta Hawa Baba BA avec comme argument la société n’a pas une convention signée avec son Département pour pouvoir mener une telle activité au Mali. C’est avec l’objectif de mieux éclairer l’opinion nationale et internationale sur ses activités au Mali mais aussi sur cette incompréhension avec le Ministère des Mines et du Pétrole que le Directeur des Relations Publiques Afrique de l’Ouest de la société LANA SA, Ben Sidi Ahmed Elkadi Mohamed Mahmoud a animé hier jeudi 02 mars 2020 un point de presse. Il avait à ses côtés le Directeur Exécutif de l’Afrique de l’Ouest de Golden United Group, Hamza Hassan Mohamed.
La société LANA SA, une société des droits maliens, qui évolue au Mali depuis 2018 a pour objectif de procéder au traitement des déchets, produits par les activités de l’orpaillage dans notre pays.
Dans son intervention, le Directeur des Relations Publiques Afrique de l’Ouest a précisé que sa société ne fait ni extraction, ni exploitation des mines mais seulement du traitement des déchets des acticités de l’Orpaillage traditionnel au Mali. Ainsi, pour son installation au Mali, la Société LANA SA a investi plus de 10 millions de dollars. Cela a été fait dans le cadre de la signature d’une convention entre la société LANA SA et l’Etat malien à travers le Ministère de l’Industrie et des Investissements. “Nous avons signé bel et bien une convention avec le Ministère de l’Industrie et des Investissements et non avec le Ministère des Mines et du Pétrole”.
Mais depuis que Mme le ministre des Mines et du Pétrole a été saisie lors d’un Esp
ace d’Interpellation Démocratique (EID) pour dire que la Société LANA SA était en train de polluer l’environnement dans sa zone d’activité, Mme le ministre a effectué une descente sur le terrain pour constater les faits. Heureusement, elle a trouvé que la Société ne mène presqu’aucune activité pouvant aboutir à la pollution de l’environnement. Malgré tout, elle nous a adressé une note datant du 05 mars 2019 pour demander l’arrêt immédiat de nos activités. Et dans cette affaire, nous avons rencontré le Département à 05 ou 06 reprises pour la levée de la suspension mais en vain. Et, il y a quelques jours, Mme le ministre a fait une sortie à la télévision pour dire qu’elle n’a signé aucune convention avec la société LANA SA. Cela est vrai. Mais la société détient une convention de l’État malien avec une ampliation du Ministère des Mines, a-t-il expliqué.
“Nous avons signé une convention avec le Département de l’Industrie, puisqu’on pense que nous ne sommes pas une société d’exploitation, ni d’extraction minière. Donc, nous ne sommes qu’industriels, parce que notre activité vise à faire du traitement des déchets de l’orpaillage traditionnel. A ce jour, la loi est muette sur cette question. Le traitement des déchets des activités de l’orpaillage n’est pas pris en charge dans le code minier, ni par aucune autre loi”, a-t-il précisé.
“Nous avons envoyé une lettre au Premier ministre pour l’arbitrage et celui-ci aurait demandé aux Ministères concernés de traiter le dossier. Dans cette activité, notre société va créer 500 emplois directs et des milliers indicts. Dans la convention, nous avons signé une exclusivité de six ans et on envisage une activité qui s’étale sur 17 ans”, a indiqué Ben Sidi Ahmed Elkadi Mohamed Mahmoud.
“Jusque-là, on pense qu’il y a une incompréhension et nous voulons la régler, trouver des solutions idoines. Nous voulons toujours qu’on ait des solutions à l’amiable et on ne veut pas une confrontation avec l’État malien. Nous, on ne fait pas des mines, mais plutôt de l’Industrie. Dans notre activité, nous allons extraire l’or qui reste dans les déchets et détruire le cyanure pour que la terre soit cultivable. Nous avons des technologies des dernières générations pour sauver l’environnement dans ce cadre”, a-t-il dit.
Par Boubacar DIARRA
Leave A Comment