En préparation de la 40ème session ordinaire du CSA, la Médiation internationale, selon un communiqué officiel, s’est réunie le 28 mai 2020 pour examiner l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord depuis la dernière session du CSA. Passant en revue l’état du processus de retour de l’Etat sur toutes les parties du territoire national, la médiation internationale salué l’attachement continu des parties signataires au processus de paix. Elle a aussi appelé les parties à redoubler d’efforts en vue d’accélérer la mise en œuvre des engagements de l’Accord.
Dans le communiqué qui en est issu, la médiation internationale les exhorte à s’abstenir de tout acte contraire à l’esprit de l’Accord ou susceptible de remettre en cause la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali et les nombreux acquis obtenus tout au long de ces cinq dernières années. Cette recommandation vaut pour les responsables de la CMA plutôt que pour l’Etat malien qui s’évertue à donner le meilleur de lui en faveur de la paix. Rappelons qu’en dépit de l’Accord, Kidal échappe au contrôle du pouvoir central. Pire, au su et au vu de la communauté internationale et la médiation internationale, des éléments de l’armée reconstituée ont été interdits de fouler le sol de la région. Quel signe de laxisme ! C’est un coup assené au processus en cours. Comme si cela ne suffisait pas, paradoxalement, la médiation trouve encourageants les résultats de la reprise des consultations au niveau de la CTS qui visait le parachèvement du programme DDR-I déjà en cours et son extension pour atteindre l’objectif retenu à différentes occasions. Une prime à l’inconséquence des ex rebelles, rebelles illustres dans le sabotage du processus depuis les premières heures de la signature de l’Accord.
Malgré cette posture de diplomate complaisant vis-à-vis des traitres de la patrie et des destructeurs de ce qui nous reste dans le pays, la médiation ne se gène pas à lancer un appel aux parties signataires à œuvrer à l’aplanissement de toutes les difficultés qui émaillent encore les efforts d’accélération du DDR et les efforts de retour des services sociaux de base dans les régions du nord. Qu’elles agissent en étroite concertation et aux niveaux appropriés. Elle les a encouragées aussi à tout mettre en œuvre pour que les avancées enregistrées dans l’opérationnalisation des nouvelles entités administratives couvertes par l’Accord soient consolidées et menées à terme. Réitérant l’importance qu’elle accorde à la représentation de la femme dans le processus de paix, la Médiation internationale forme l’espoir de voir les parties communiquer au CSA les listes nominatives consensuelles de leurs représentantes féminines, essentiellement au titre de la 40ème session du CSA.
Au cinquième anniversaire de la signature de l’Accord et à la veille de la revue annuelle du mandat de la MINUSMA par le Conseil de Sécurité, la Médiation internationale s’attend à ce que les parties signataires profitent de la 40ème session du CSA pour renouveler leur attachement à la consolidation des acquis du processus de paix et de réconciliation au Mali et pour susciter la dynamique nécessaire à l’identification et la réalisation des priorités d’étape en matière de mise en œuvre de l’Accord. Ce discours indique que la médiation adopte une attitude complaisante à l’endroit des ex rebelles. En fait les hostilités continuent sur le terrain. Et les ex rebelles sont chaque fois coupables d’attaques et d’autres actes criminels sur les populations civiles et militaires.
C’est pourquoi, il est temps que le gouvernement de la République du Mali, faible face à la CMA, sorte de sa torpeur. IBK et ses partenaires doivent insister auprès de tous ceux qui se disent amis du Mali, qu’ils soient plus fermes.
LAYA DIARRA
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