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TRÊVE DANS SON MOT D’ORDRE DE LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE: UNE AUTRE PREUVE DE SAGESSE DU M5-RFP !

Alors que les présidents du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana sont attendus ce jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise sociopolitique qui secoue notre pays depuis bientôt deux mois, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), qui ne reconnait plus IBK comme Président de la République depuis le 10 juillet, et qui a appelé depuis à la désobéissance civile qui paralysait le pays, vient de donner une autre leçon de sagesse à ses détracteurs.

En effet, le mouvement a décidé d’observer une trêve, et ce jusqu’à la fin de ce mois de juillet, le temps de permettre aux musulmans de célébrer la Fête de Tabaski. Pendant cette période, il n’y aura pas de manifestations. La mesure vise aussi de revivifier la légendaire hospitalité malienne, dans la mesure où notre pays s’apprête à recevoir sur son sol des chefs d’État de la CEDEAO. En effet, les présidents Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal, et Nana Akufo-Addo du Ghana sont attendus ce jeudi 23 juillet 2020 à Bamako. Selon Issa Kaou Djim, Coordinateur de la CMAS) de soutien à l’imam Mahmoud Dicko, principale figure du mouvement, cette décision très sage et responsable, prise en signe d’apaisement, ne signifie toutefois pas un adoucissement des revendications du Mouvement du 5-juin, qui a réitéré, lundi, sa principale exigence, à savoir la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime. C’était en réaction au communiqué de la médiation de la CEDEAO qui est restée muette sur les attentes et les aspirations profondes du Peuple malien. Le M5-RFP dénonce la tentative délibérée de ladite médiation de l’isoler et de le marginaliser, en ce que le Communiqué du 19 juillet 2020 de la Mission insinue qu’excepté le M5-RFP, toutes les délégations rencontrées auraient adhéré aux propositions de sortie de crise de la Médiation.

Un démenti formel apporté depuis à ces allégations par d’autres parties comme les deux syndicats de la magistrature qui ont dénoncé les arrangements institutionnels proposés par la Mission de la CEDEAO qui violent la Constitution du Mali.

Le M5-RFP reste constant avec lui-même, convaincu que la crise, loin d’être uniquement une crise postélectorale, n’est que les conséquences catastrophiques de la mauvaise gouvernance de M. Ibrahim Boubacar Keita, responsable de détournements massifs documentés des fonds alloués à la reconstruction des forces de défense et de sécurité, de violations récurrentes de la Constitution : violation du serment de l’article 37 de la Constitution, violation du principe de séparation des pouvoirs, instrumentalisation et délégitimation des institutions de la République, atteintes à l’intégrité territoriale et perte de souveraineté sur des pans entiers du territoire national, confiscation des principes républicains garantissant l’alternance démocratique…

Pour toutes ces raisons, le M5-RFP, tout en réaffirmant l’exigence d’actions judiciaires contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions commises contre les manifestants à mains nues par les Forces spéciales antiterroristes (FORSAT) dans les rues, domiciles et lieux de culte, exige la démission du Monsieur IBK ! Une seule question se pose : les chefs d’État annoncés à Bamako sauront-ils faire fléchir les responsables du M5-RFP ? On en saura un peu plus ce jeudi ! En attendant, les Bamakois peuvent profiter de la trêve consentie par le mouvement du peuple, le M5-RFP, pour vaquer à leurs affaires.

MAIMOUNA DOUMBIA

By |2020-07-22T15:57:23+02:00juillet 22nd, 2020|ACTUALITE, POLITIQUE|0 Comments

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