Un nouvel incident s’est produit aux frontières du Mali. Des sources indiquent que la journée du 02 juin dernier fut une journée triste à Gogui, un village situé dans le cercle de Nioro du Sahel. En fait, ce village frontalier avec la Mauritanie connait depuis longtemps des incidents avec les populations voisines. C’est ce qui est arrivé le 02 juin : on a enregistré des morts et des blessés au terme d’un affrontement entre les populations des villages des deux pays. Le bilan provisoire est de deux morts coté malien et 14 blessés. Comment ce malentendu est-il survenu ?
Selon une version, le mardi 02 juin, quatre jeunes maliens étaient à la recherche de bois de chauffe. Ils ont coupé du bois sur le territoire mauritanien. Les citoyens mauritaniens les ont arrêtés. Le père informé, s’est rendu sur place pour intervenir. La négociation a mal tourné puisque les populations de l’autre côté ont ouvert le feu sur le vieux qui est mort sur le coup. Lors de la fusillade, une dame malienne, blessée, aussi a succombé.
Ces affrontements ont fait des victimes de part et d’autre selon les sources qui précisent qu’il y a deux morts et quatorze blessés maliens.
Il faut rappeler qu’il y a quelques semaines, un autre incident avait failli tourner au drame dans cette même zone. La cohabitation est de plus en plus difficile entre Maliens et Mauritaniens. Pour un bidule, certains n’hésitent pas à appuyer sur la gâchette. En général, les conflits entre ces populations tournent au tour des espaces de pâturage ou l’exploitation des terres agricoles. Les autorités interviennent chaque fois sans pouvoir jusqu’ici apporter de solution. Des incidents du genre sont légion dans le Mandé ou et le Wassoulou. Guinéens et Maliens sont entrés en conflit. Citons le cas d’un village du cercle de Yanfolila. Cette histoire a défrayé la chronique : la gendarmerie malienne, mise en échec par les dozos (chasseurs traditionnels) était « humiliée ». Les chasseurs les avaient attirés dans un guet-apens. L’évènement avait risqué créer un incident diplomatique entre les deux Etats. Une mission officielle du gouvernement malien avait permis d’éteindre le feu. Les autorités sont donc interpellées pour que ce qui est arrivé à Gogui avant-hier ne se reproduise plus jamais.
LAYA DIARRA
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