C’est fini le premier tour des élections législatives 2020 au Mali. Les maliens vivent dans l’attente des résultats définitifs du scrutin organisé le dimanche 29 Mars dernier, quand bien même cette élection a été émaillée d’incidents au niveau de plusieurs circonscriptions du pays. Des observateurs avisés ne manquent pas d’opiner sur l’organisation de cette élection dans des conditions jugées par tous peu favorables. Un scrutin forcé, selon tous ceux qui dénoncent la tenue du premier tour le dimanche dernier.
D’autres préfèrent parler d’une mascarade au terme de laquelle le pouvoir d’IBK veut faire passer ses projets de réformes politiques. Ils sont nombreux les acteurs à inviter le gouvernement à surseoir à la tenue de ces élections en cette période d’épreuves à la fois pour le Mali et pour la sous-région, voire le monde. En dépit d’un contexte de sécurité précaire, le Mali, à l’instar des autres pays du monde vit dans l’inquiétude liée à l’apparition d’une épidémie aux conséquences dévastatrices. « C’est une honte », accuse un acteur politique très remonté contre le pouvoir qu’il fustige pour n’avoir pas accédé à la demande des maliens de surseoir à la tenue de cette élection malgré une crise de sécurité et une épidémie qui a commencé à faire des victimes dans notre pays en ce moment.
Il faut préciser que le vote n’a pas pu avoir lieu dans un certain nombre de circonscriptions du fait de menaces proférées par des hommes armés.
C’est le cas de plusieurs localités du cercle de Niafunké. A la mi-journée le dimanche 29 Mars, un constat s’est dégagé autour du vote. Au titre des incidents et dysfonctionnements relevés par des observateurs dans le cadre de cette élection, on peut énumérer qu’il n’y a pas eu de vote dans la Commune de Sareyamou (Cercle de Diré) et dans les villages de Kalengué et Arabedji dans la Commune de Soboundou, ainsi que dans la Commune Rurale de Koumayira dans le Cercle de Niafunké. Dans le cercle, on parle d’une interdiction faite à des observateurs pour accéder à des bureaux de vote et de l’enlèvement de présidents de bureaux de vote au niveau de certaines localités. A Mopti, on n’a pas voté dans plusieurs hameaux et villages de Bankass, selon ce qui nous a été confié hier, lundi 30 mars 2020, dans la journée.
Parmi les acteurs qui s’étaient farouchement opposés à l’organisation du scrutin dans le contexte actuel, il y a Me Mountaga Tall et Dr Aboubacar Sidiki Fomba et également le leader du MPR, Dr Choguel Kokala Maïga. Ces trois principaux leaders politiques ne cessaient d’interpeller le pouvoir sur la situation de crise que connait le pays. En plus des raisons sécuritaires évoquées, il y a le risque de propagation de la maladie, selon eux, qui pouvaient justifier un report de ce scrutin. C’est pourquoi aujourd’hui, certains maliens n’hésitent pas de parler d’une parodie de scrutin à propos de ce premier tour organisé au Mali le 29 Mars dernier. Une élection dont les tendances sont favorables aux candidats du parti RPM soit en liste propre ou en alliance. Il a été soutenu que l’objectif du parti RPM est de rafler dans cette élection.
LAYA DIARRA
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