//UNE SOCIETE AUTORISEE A EXPORTER ET A FAIRE CULTIVER DU CHANVRE INDIEN: LE FSD EXIGE LA DEMISSION SANS DELAI DU MINISTRE SIGNATAIRE DE LA DECISION OU SON LIMOGEAGE

UNE SOCIETE AUTORISEE A EXPORTER ET A FAIRE CULTIVER DU CHANVRE INDIEN: LE FSD EXIGE LA DEMISSION SANS DELAI DU MINISTRE SIGNATAIRE DE LA DECISION OU SON LIMOGEAGE

Depuis quelques jours, des informations graves et concordantes indiquent que, le 25 février 2020, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a abrogé deux curieuses décisions. Par la nouvelle, il autorise la culture et l’exportation du chanvre industriel au profit d’une société de droit malien, totalement inconnue des Maliens.

Il s’agit, tenez-vous bien, de AFRICAN-SEEDS-Sarl. Personne n’en connaît le siège social au Mali. En lieu et place d’un arrêté interministériel régulièrement publié au journal officiel, c’est une simple décision astucieusement cachée du regard des Maliens et de la communauté internationale, affirme le FSD. Pour ce fait, le FSD exige la démission  du ministre. A défaut, qu’il soit limogé. A en croire le FSD révolté, cette société fantôme a arraché dans la plus grande opacité deux décisions à l’insu des Maliens. Il s’agit de la décision n°141/MSPC du 28 février 2017 portant autorisation de la culture de chanvre industriel Sativa dont les graines sont destinées à être exportées et de la décision n°2018-249/MSPC-SG du 05 mars 2018, modifiant la première. Celle-ci autorise la société AFRICAN-SEEDS-Sarl non seulement de cultiver mais de produire des graines plus tard transformées en huile. Ce produit est destiné à l’exportation à des fins médicales et alimentaires.

Mais voilà que le 25 février 2020, le Gouvernement, par décision n°2020-0231/MSPC procédait à l’abrogation des deux décisions, sans qu’on n’en indique les motifs réels. Faut-il déduire là que cette décision d’abrogation, comme les deux précédentes, prises en catimini et dans les mêmes conditions, cache mal les turpitudes du Gouvernement…

Le Gouvernement peut-il ignorer que, pendant des années, notre pays a été pointé du doigt par la communauté internationale et placé sur le sale banc des narco-états ?

Peut-il ignorer que le rapport du groupe des experts des Nations Unies a établi avec certitude les liens étroits entre les groupes armés avec le trafic de drogue dans le nord et le centre du pays, alimentant ainsi l’insécurité et l’instabilité. Peut-il ignorer que dans certaines régions du pays, les cultures vivrières traditionnelles sont en train d’être délaissées au profit de la culture de la drogue ; la drogue rapporte plus. Peut-il enfin ignorer que, courant 2019, un convoi de véhicules chargés de drogue, parti de Ménaka, a été intercepté au Niger sans que compte ne soit demandé aux autorités frontalières du Mali.

Alors, comment comprendre et justifier les autorisations accordées par le Gouvernement à cette société pour cultiver des champs de drogue, de transformer la production et d’en exporter sans qu’on ne sache véritablement l’intérêt pour notre pays. Et pourtant…la dangerosité du chanvre industriel est connue, surtout si les mesures d’encadrement et de contrôle ne sont pas en place comme le recommande à juste titre la loi n°01-078 du 18 Juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs.

La collusion du Gouvernement avec cette société devient alors évidente. En lieu et place d’un arrêté interministériel régulièrement publié au journal officiel, c’est une simple décision prise en catimini.

Pour ces motifs, le FSD s’insurge contre les actes attentatoires à la dignité du Mali. Il exige la publication du cahier des charges annexé à la décision n°141/MSPC du 28 février 2017. Il exige aussi, dans un premier temps, la démission sans délai du ministre signataire ou son limogeage pur et simple. Il demande la mise en place sans délai d’une commission d’enquête  à l’effet d’examiner les conséquences liées à ces autorisations : site des champs, quantité cultivée, quantité des graines produites et exportées, quantité d’huile produite et exportée, destinataires de ces exportations. Exhorte le Procureur de la République à engager dans les meilleurs délais des poursuites.

LAYA DIARRA

By |2020-05-14T17:38:43+02:00mai 14th, 2020|LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO|0 Comments

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