/, POLITIQUE/VERS DES ELECTIONS SPÉCIALES POUR LES EX-REBELLES: L’OPPOSITION MALIENNE DIT NON AU PROJET SCÉLÉRAT DU MINISTRE BOUBACAR BAH DIT BILL!

VERS DES ELECTIONS SPÉCIALES POUR LES EX-REBELLES: L’OPPOSITION MALIENNE DIT NON AU PROJET SCÉLÉRAT DU MINISTRE BOUBACAR BAH DIT BILL!

Le gouvernement malien s’est couché ! C’est le moins qu’on puisse affirmer avec la volonté du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation d’organiser des élections spéciales pour les ex-rebelles dans des localités des régions nord-mali. Toutes choses que l’opposition malienne rejette et dénonce avec véhémence. À  travers un communiqué, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) exprime sa surprise d’apprendre que par lettre en date du 09 avril 2020 adressée au Président de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation invite à une réunion ayant pour objet l’examen du projet de décision de mise en place des autorités intérimaires et de l’Assemblée Nationale dans les régions de Taoudénit et de Ménaka d’une part et dans les cercles de Almoustrat et de Achibogho d’autre part.

L’opposition malienne précise que la démarche du gouvernement est en contradiction totale avec la constitution, les décisions de la cour constitutionnelle et la Loi électorale en vigueur qui fixent non seulement le nombre des députés à l’assemblée Nationale, mais aussi les modalités de renouvellement de cette institution dans son intégralité. Pour le FSD, en envisageant l’organisation de l’élection des députés dans les nouvelles régions de Ménaka et de Taoudénit ainsi que dans les cercles de Almoustrat et de Achibogho, à l’exclusion des autres régions nouvellement opérationnalisées par les nominations des gouverneurs, le gouvernement viole le principe constitutionnel d’égalité des citoyens devant la loi. Il viole également la Loi électorale qui dispose que l’Assemblée Nationale est intégralement renouvelée. L’Opposition signale qu’aucune élection de députés n’est possible dès lors que le scrutin en cours est censé se dérouler sur toute l’étendue du territoire national.

De ce qui précède, le FSD dénonce la démarche du gouvernement en ce qu’elle est attentatoire au principe constitutionnel d’égalité des citoyens ; elle viole également les dispositions de la loi électorale ; elle crée d’autres problèmes politiques et institutionnels ; elle crée des types différents de citoyens et ainsi les conditions de partition, à terme, du Mali.

L’opposition ne peut accepter une telle disposition, véritable provocation, qui, à ses yeux, viole les lois de la République, la Constitution. Idem du principe de l’égalité des citoyens. Aussi, en appelle-t-elle au sens de responsabilité du gouvernement afin qu’il abandonne sans délai cette démarche qui porte les germes de futures crises institutionnelles et politiques.

LAYA DIARRA

By |2020-04-15T12:08:53+02:00avril 15th, 2020|LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO, POLITIQUE|0 Comments

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